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Avatar de Rahmane Idrissa

Bonjour Madame, c'est une réflexion intéressante de votre part. Le successeur le plus direct de l'AOF est bien sûr l'UMOA puis l'UEMOA, mais la CEDEAO correspond effectivement au rêve de Blyden (plutôt qu'au projet colonial français), si du moins elle évoluait vers une forme d'intégration réellement supranationale. Un point d'histoire: la France n'a nullement cherché à mobiliser les autres puissance colonisatrices, je parlais d'Edward Blyden, qui n'était pas Français mais plutôt un Afro-caribéen installé en Sierra Léone et au Libéria et qui cherchait les voies et moyens de fonder un État national ouest-africain. Il était même prêt à envisager que cela se fasse à travers la colonisation occidentale de la région, qui n'avait alors pas débuté, en dehors, comme je le mentionne, de quelques avancées de la France (avancées très timides encore en 1860 ou 1870, et le spectacle des entreprises françaises auquel il est fait référence a frappé Blyden plutôt dans les années 1890). Merci de votre commentaire.

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Avatar de Haoua Moussa Dan Malam

Merci RAHMANE IDRISSA pour cette fertilité épistémologique d'analyse des événements passés et présents sur l'histoire des nations qui illustre à dessein la dynamique actuel du Monde et de l'Afrique.

Je m'aligne à ton développement sur les années 1860 et 1870, période durant laquelle la France cherchait à mobiliser les autres puissances colonisatrices autour de la convergence vers un modèle de domination sur des vastes territoires pouvant aboutir à un "État ouest-africain" , réplicable ailleurs. Malgré le scepticisme des autres, la France s'est avancée seule sur ce sentier. Bien entendu les effets ne se sont faits constatés que deux siècles plus tard. C'est justement ce qui a favorisé l'intégration économique avancée de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'aujourd'hui, par rapport aux autres contrées africaines.

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