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L'analyse des concepts de fascisme et de "SahelExit", tels qu'évoqués par Rahmane, offre une perspective éclairante sur les enjeux politiques et idéologiques au cœur du Sahel. Le recours au fascisme comme cadre d'analyse pour certains régimes de la région souligne une tendance inquiétante vers la centralisation autoritaire du pouvoir, où la violence et la répression sont employées pour asseoir l'autorité et supprimer toute forme de dissidence. Cette dynamique est exacerbée par la création d'organes législatifs non élus et l'adoption de lois qui ne se fondent pas sur des principes universels de justice, mais servent plutôt à légitimer l'usage de la force par l'État. Dans ce contexte, le droit devient un outil au service du pouvoir, inversant l'ordre traditionnel où la loi est censée encadrer et limiter l'exercice du pouvoir (de la force). N'est-ce pas?

Parallèlement, le concept de "SahelExit" reflète une aspiration profonde à la souveraineté et à l'indépendance, manifestant une volonté de rompre avec les systèmes et influences extérieurs jugés néfastes ou paternalistes. Cette démarche, qui cherche à affirmer la souveraineté des États du Sahel dans leurs décisions politiques et économiques, s'inscrit dans un contexte postcolonial où la légitimité et l'efficacité des interventions étrangères sont remises en question. Toutefois, cette quête de souveraineté se heurte à la réalité d'économies largement dépendantes des ressources minières et d'un capital humain affaibli par des décennies de négligence du système éducatif.

Moralité, la juxtaposition de ces deux concepts (SahelExit et Souveraineté) met en lumière les contradictions et les défis auxquels sont confrontés ces pays. D'une part, la tendance vers des régimes militaires qui risquent d'entraver les aspirations à la liberté. D'autre part, l'ambition de "SahelExit", bien que noble dans son essence, mais qui exige une base économique solide et un investissement dans le capital humain pour être viable à long terme. Sans une diversification économique et une réforme éducative profonde, la souveraineté risque de rester un idéal lointain, peu en phase avec les réalités socio-économiques de la région.

Cependant, Rahmane invite à une réflexion critique sur la trajectoire politique et économique de nos Etats. Il soulève des questions essentielles sur la manière dont ceux-ci peuvent naviguer entre les écueils du fascisme et les aspirations légitimes à la souveraineté.

Merci Rahmane ! vous êtes éclectique !

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Bonjour,

Je dois dire que j'ai eu du mal à lire le peu que j'ai lu en diagonale.

Le pacte inter-élite pour une gouvernance stable # Objectif louable mais insufisant. Peut-être trouvez les européenne ont des raisons d'être fiers du leur.

Les masses naives... # Par rapport à quelles références savantes?

Le souverainisme trou noir! # Sans jeu de mot j'imagines.

Ce qu'on ne comprend pas peu sembler "absurde", il faut rester modeste quand on essaie d'être son propre juge.

A l'heure où les agriculteurs européens sortent des champs. A l'heure où l'europe ne semble plus exister politiquement à part faire du suivisme derrière les US(Ukraine sabotage des pipelines et bien d'autres). A l'heure où certains de ses leaders retrouvent leurs intincts coloniaux pour couper les vivres aux gazaouis en plein massacre.

Vous auriez pu nous faire une analyse qui prend un peu de hauteur sur le doute démocratique qui n'est pas propre aux "pays du sahel" que vous semblez mépriser. De même les questions de souveraineté qui semblent passionner certains européens (on a encore en mémoire le brexit), auraient pu recevoir un traitement plus sérieux quand on voit le mal que les US ont a tenir un empire vieillisant à l'image de son président.

A force de croire que l'Afrique est un monde à part, on écrit des choses qui ne sont pas très utiles. Vous auriez au moins pu dire un truc du genre "ces pays ne s'en sortirons jamais sans la France, l'ONU, les US et toutes les ONG qui font leur politique étrangère". On aurait gagné du temps.

L'afrique est connectée au monde et elle sait désormais que les donneurs de leçon n'ont généralement pas de quoi être fiers! C'est pourquoi l'idée de gérer ses propres affaires est loin d'être une idée saugrenue!

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