"Double Standards" à l'Africaine
Il existe apparemment en Chine toute une juteuse industrie des cartes de meilleurs voeux et compliments d’anniversaire et tutti quanti fondée sur le racisme anti-noir et l’exploitation de la misère des enfants des campagnes africaines. Ce documentaire de la BBC réalisé par une jeune africaine sinophone nous fait descendre dans les bas-fond de cette tourbe morale qui nous révèle, une fois de plus, à quel point il est impossible d’exagérer les capacités des êtres humains pour la vilénie et le fait d’être, comme dit énergiquement l’anglais, du “human garbage”:
Ce qui est intéressant pour moi en l’occurrence, c’est le silence assourdissant, côté africain, qui, fréquemment, entoure ce genre de choses — quand cela vient d’endroits comme la Chine ou la Russie.
Si un ressortissant d’un quelconque pays occidental avait fait le millième de ce que ce Chinois qui se fait appeler Susu (“Tonton” en mandarin) dans ce village malawien dont il exploite sordidement les enfants en se vantant de son propre racisme (il leur a fait chanter une chanson en mandarin où ils disaient qu’ils étaient des diables noirs au QI bas), il y aurait (du moins je l’imagine facilement) en 24 heures chrono des manifestations monstres de Johannesburg à Dakar, avec drapeaux brûlés et commerces caillassés.
Dans le cas d’espèce, je n’aurais même pas entendu parler de cette affaire si un ami journaliste nigérian, qui explore la presse de façon professionnelle, ne me l’avait signalée.
Le pire, comme le conclut la reporter, c’est que cela continue ailleurs sur le continent, essentiellement, à mon avis, parce que les Africains n’en ont cure, tant que cela n’est pas le fait d’un Occidental.
Les Africains accusent souvent les Occidentaux de faire du deux poids deux mesures, et à bien juste titre. Mais c’est apparemment pour se permettre eux-mêmes de faire du deux poids deux mesures pro-russe ou pro-chinois, même quand cela va à l’encontre de leur intérêt le plus évident, et de leur dignité humaine même. Il leur apparaît plus important, en certains cas, de haïr l’Occident que de s’aimer eux-mêmes.
Pouacre!